Amandine Maillot
participante
Les Pipes de Sainte-Claudine
édition
Les Pipes de Sainte-Claudine, 2015
Chaque AERC organisé par ECART se finalise par une exposition, un catalogue et l’édition d’un objet en porcelaine. En 2015, ECART a demandé à Ludovic Recchia de réunir un jury issu du monde de l’art et du design pour étudier les propositions des étudiants.
Le jury était composé de :
- Françoise Foulon,
directrice honoraire de Grand-Hornu Images (lieu de design devenu CID) - Nicolas Bovesse,
designer et membre du CA du Centre Keramis - Yesmine Sliman-Lawton,
chargée des projets Design à Mons 2015 – Capitale européenne de la Culture - Ludovic Recchia,
administrateur directeur du Centre Keramis - Mimi Vancauwenberghe,
professeur en arts plastiques
Le projet Les Pipes de Sainte-Claudine de l’étudiante Amandine Maillot du Pavillon Bosio de Monaco a été choisi pour « la richesse de ses trois propositions, la qualité de ses dessins et l’adéquation au thème (les genres) ».
Les enjeux pour l’étudiante consistaient en la conception d'un objet qui soit le reflet de l’axe de recherche et au dessin de son écrin. A suivi un apprentissage technique lié à toutes les étapes de sa réalisation en industrie céramique.
atelier de fabrication, 2015
Un premier stage de dix jours de mise au point auprès des techniciens Guy Menard et Patrick Audevard de l’ENSA Limoges a eu lieu en février 2015 avec un retour sur les lieux en juillet de la même année afin de suivre la réalisation des objets au sein de la manufacture Porcelaines de la Fabrique et d’y apporter les dernières retouches et exigences de l’artiste. Amandine Maillot a expérimenté la rude épreuve des corrections et contraintes lors de cette formation sans jamais tomber dans des compromis qui auraient pu diminuer le sens même de sa proposition.
édition, 2015
L’emballage, également dessiné par Amandine Maillot, est un écrin raffiné qui vient renforcer le ton espiègle de son objet.
La Terre en deux temps
La Terre en deux temps met en lumière un processus, un questionnement, en perpétuelle mouvance. Confrontation de deux milieux. L’un expose les gestes normés et mécaniques des machines, l’autre nous raconte nos origines. Il s'agit de confronter deux espaces, deux modes d’existence et des dynamiques divergentes; de tenter une rencontre poétique entre l’homme et la nature. Tentative de réconciliation. Ce fragment d’architecture évolue au même rythme que son milieu d’accueil. Animées par l’ombre de ces étendues verticales environnantes, ses parois fusionnent avec le décor et les frontières qui les séparaient semblent se défaire. Ponctuation architecturale élevée vers les cieux, qui nous murmure ce lien entre ciel et terre. Silencieusement, elle retournera à son essence première dans l’ombre d’une quelconque reconnaissance.
Portraits hors cadre
Portraits hors cadre, 2015
Dévoiler les normes par leur contraire: le hors norme. En assemblant des fragments de céramique utilitaire, de nouvelles formes apparaissent, de nouveaux genres s’articulent. Rencontre autour d’une table, les membres d’une famille se réunissent et s’exposent à l’Autre. La famille, premier milieu social à travers lequel se dessine des identités. Espace intime, régi par des normes. Processus d’imprégnation. Objets à l’allure anthropomorphique.
Orifices et courbes nous évoquent silencieusement les corps et deviennent comme les portraits de ces habitants absents. La métamorphose de ces objets utilitaires dévoile des personnalités altérées par cette structure imprégnée. Le motif comme contamination. Chacun se constitue et se construit sa réalité à partir d’extraits, d’échantillons hérités, etc.
Portraits hors cadre, 2015
Offrande
Œuvre collective de Cécile Perreto Panthéa Ravanchad Amandine Maillot
Trois femmes, trois cultures, trois façon de penser. Le genre se construit à travers des normes. Celles-ci sont propres à chaque contexte. Tenter cette rencontre en introduisant quelques notes normées d'architecture au sein d'un lieu naturel où chaque entité vivante possède ses propres codes.
Du construit dans ce faux semblant d'aléatoire où les limites semblent s'évanouir au rythme de la lumière. La colonne fusionne et fait corps avec son environnement dans une même temporalité. Abandonné à la vie de la forêt, ce fragment architectural en terre crue succombera au fil des jours. Son nouveau milieu absorbera les vibrations de son fracas. Le processus est au cœur de l'expérience. Offrande à la nature.